Depuis son adoption en février 2022, la loi Lemoine s’est imposée comme un véritable changement de paradigme pour l’assurance emprunteur. Son but principal ? Rendre l’accès au crédit immobilier plus équitable en allégeant certaines exigences, notamment celle du questionnaire de santé. Avec une attention particulière portée sur les emprunteurs de 60 ans et plus, cette législation permet de mieux gérer l’évaluation des risques, tout en assurant que chacun puisse bénéficier d’une protection adéquate.
Qu’est-ce que la loi Lemoine et ses impacts sur l’assurance emprunteur
La loi Lemoine illustre une volonté politique claire de rendre le marché de l’assurance emprunteur plus inclusif. Elle vise non seulement à faciliter l’accès au crédit, mais également à réduire les discriminations basées sur l’état de santé des emprunteurs. En 2025, les répercussions de cette loi continuent d’être palpables, car elle fixe des conditions précises concernant l’évaluation des risques liés à la santé des emprunteurs.
La suppression partielle du questionnaire de santé est l’une des mesures phares de cette loi. Les personnes souhaitant obtenir une assure de prêt n’ont plus à remplir ce questionnaire si certaines conditions sont remplies. En effet, le montant du crédit ne doit pas dépasser 200 000 euros par emprunteur, et le remboursement total du prêt doit être prévu avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur.
Ce processus vise à éliminer les obstacles qui freinent les personnes avec des antécédents médicaux à accéder à un financement immobilier. Avant la loi, certains candidats à un emprunt se voyaient imposer des surprimes exorbitantes, voire des refus d’assurance basés sur leur état de santé passé. Voici un tableau résumant les principales mesures de la loi :
Mesures de la loi Lemoine | Bénéfices |
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Suppression du questionnaire médical pour les crédits | Accès facilité au crédit pour les emprunteurs jeunes |
Possibilité de résiliation à tout moment sans frais | Liberté de choisir son assureur |
Extension du droit à l’oubli à 5 ans | Réduction des discriminations pour les anciens malades |

Le questionnaire de santé : une notion révolue ?
Le questionnaire de santé, tel qu’on le connaissait, est devenu en partie obsolète pour une catégorie d’emprunteurs sous l’effet de la loi Lemoine. Il est toujours requis dans certaines situations plus spécifiques, notamment :
- Si le montant du prêt dépasse 200 000 euros
- Si l’échéance de remboursement est prévue après l’âge de 60 ans
- Pour les crédits professionnels ou autres formes de financement ne concerne pas l’immobilier personnel
Ces spécificités permettent à certains profils d’accéder plus facilement à des offres d’assurance sans avoir à s’exposer à une évaluation lourde de leurs conditions de santé. En simplifiant cette démarche, la loi Lemoine s’efforce de rendre le crédit à la propriété plus accessible pour toutes les classes de population.
Vers un accès universel au crédit immobilier
En facilitant l’accès à l’assurance emprunteur sans questionnaire de santé pour les prêts inférieurs à 200 000 euros, cette loi contribue à un objectif plus large : l’accès universel au crédit immobilier. Cette transformation est d’autant plus manifeste en 2025, période où de nombreux emprunteurs peuvent tirer parti de ces amendements.
Outre la suppression du questionnaire, d’autres mesures telles que la résiliation sans frais et à tout moment de son contrat d’assurance apparaissent comme des avancées significatives. En effet, chaque emprunteur a la possibilité de renégocier ou de changer son contrat sans craindre des pénalités financières qui auraient pu les freiner dans le passé. Voici un aperçu via ce tableau des impacts de la loi sur le comportement des emprunteurs :
Impacts de la loi Lemoine sur les emprunteurs | Exemples concrets |
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Accroissement des emprunts immobiliers | Augmentation de 15 % des demandes de prêt depuis 2022 |
Réduction des discriminations | 32 % de moins d’emprunteurs classés à risque par rapport à 2021 |
Meilleure gestion des frais | Réduction des coûts d’assurance de 10 à 25 % pour des profils à risque |

Droit à l’oubli : un progrès considérable
En parallèle avec la suppression du questionnaire de santé, le droit à l’oubli a connu un grand avancement grâce à la loi Lemoine. Pour les anciens malades du cancer ou d’hépatite C, la période avant laquelle ils doivent déclarer leur condition est désormais fixée à 5 ans. Cette mesure, toujours en vigueur en 2025, permet d’effacer le passé médical négatif des emprunteurs et de leur donner une chance équitable d’accéder au financement de leur propriété.
Ce droit à l’oubli, loin d’être anodin, renforce l’idée d’équité dans l’accès au crédit. Il inclut tout emprunteur dont la pathologie a été correctement soignée et stabilisée depuis 5 ans. Cela signifie que les personnes qui ont traversé des périodes de maladie grave peuvent, sans appréhension et lourdeur administrative, envisager de devenir propriétaires.
Risques et responsabilités : ce qui change pour les assureurs
La loi Lemoine ne se limite pas à impacter les emprunteurs ; elle modifie également les pratiques des assureurs. Comme la nécessité d’évaluer moins de risques médicaux pour un certain nombre de profils, les compagnies doivent désormais revoir leur approche. Cela comporte une dimension de mutualisation des risques qui pourrait engendrer une hausse des tarifs pour compenser le levier d’acceptation de risques plus larges. Autrement dit, la suppression du questionnaire de santé entraîne également une redistribution des coûts.
Les assureurs doivent donc s’adapter, jonglant entre accessibilité et viabilité économique. Ce nouvel équilibre les oblige à chercher des solutions innovantes pour devancer la concurrence, comme des offres plus attractives basées sur des critères de sélection alternatifs, incluant des taux d’engagement de leurs emprunteurs. Voici quelques éléments récapitulatifs :
- Augmenter les efforts de marketing pour attirer une clientèle diversifiée
- Renforcer les outils d’analyse de risques pour pallier l’absence de questionnaires
- Développer des partenariats avec des organismes de santé pour mieux évaluer l’assurabilité
Un équilibre fragilisé par l’évolution du marché
En conséquence, les compagnies d’assurance doivent également naviguer un marché de plus en plus compétitif, où chaque acteur tente de proposer les meilleures options. Des questions de résistance aux crises de santé se posent. Les sociétés d’assurance qui ne parviennent pas à s’aligner sur ces attentes d’égalité de traitement des emprunteurs peuvent rapidement se retrouver à reculons face à des clients de plus en plus informés et exigeants.
Challenges pour les assureurs post-loi Lemoine | Suggestions de solutions |
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Risque d’augmentation des tarifs | Création d’offres sur-mesure pour profils spécifiques |
Évaluation des risques plus complexe | Adoption de technologies d’analyse prédictive |
Pression sur la rentabilité | Réduire les coûts opérationnels grâce à la digitalisation |
La perception des emprunteurs face à la loi Lemoine
Malgré les avancées engendrées par la loi Lemoine, il est essentiel de comprendre comment les emprunteurs perçoivent ces changements. Plusieurs études montrent que beaucoup d’emprunteurs restent sceptiques quant à cette nouvelle réglementation. En effet, malgré l’absence de questionnaire de santé, certains craignent que cette simplification ne se traduise par des augmentations de prix généralisées des assurances.
Ce sentiment d’incertitude amène certains à hésiter à se lancer dans une demande de prêt, bien qu’ils puissent bénéficier de ces mesures. Des enquêtes menées en 2023 ont mis en lumière les opinions contrastées des emprunteurs :
- 60 % des emprunteurs interrogés estiment que la loi a amélioré l’accès au crédit
- 45 % pensent que les primes d’assurance vont inévitablement augmenter
- 30 % se sentent encore discriminés par rapport à leur état de santé
La perception au sein de la population joue un rôle essentiel et peut influencer les décisions d’emprunt. Les acteurs du secteur doivent donc aller au-delà de la simple application de la loi, en communiquant de manière transparente sur l’évolution des pratiques tarifaires. En matière de fidélisation de la clientèle, la confiance est clé.
Peut-on encore changer d’assurance emprunteur après la loi Lemoine ?
La grande nouvelle apportée par la loi Lemoine est la possibilité de changer d’assurance emprunteur à tout moment, sans frais ni justification. Cela signifie qu’un emprunteur insatisfait de sa couverture peut explorer d’autres options de manière simple. Ce droit à la résiliation est un outil précieux qui permet de s’assurer de bénéficier des meilleures garanties.
L’emprunteur est donc libre d’évaluer les nouvelles offres sur le marché et d’opter pour l’assureur lui offrant le meilleur contrat. Cependant, il est impératif de veiller à ce que la nouvelle assurance présente un niveau de garantie au moins équivalent à l’ancienne.
Cette disposition favorise la concurrence entre les assureurs, ce qui peut bénéficier à de nombreux clients. En outre, par le biais d’une simple étude comparative, il devient facile d’accéder à de meilleures options. Voici un tableau qui résume le processus de changement d’assurance :
Étapes pour changer d’assurance emprunteur | Détails |
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Étape 1 : Analyse des besoins | Évaluer les garanties désirées et les critères de choix |
Étape 2 : Comparaison des offres | Utiliser des comparateurs ou consulter des conseillers |
Étape 3 : Présentation de la nouvelle offre aux banques | S’assurer des niveaux de garantie équivalents |
Étape 4 : Résiliation de l’ancienne assurance | Informer l’ancien assureur selon les termes prévus |
FAQ sur la loi Lemoine et le questionnaire de santé
Q : Quelles sont les conditions pour bénéficier de la suppression du questionnaire de santé ?
R : La suppression du questionnaire médical est applicable pour les prêts inférieurs à 200 000 € remboursés avant l’âge de 60 ans.
Q : Quelle est la signification du droit à l’oubli ?
R : Le droit à l’oubli permet aux anciens malades d’effacer leurs antécédents médicaux après 5 ans, réduisant ainsi les discriminations lors de la souscription d’assurance.
Q : Les assureurs peuvent-ils toujours demander un questionnaire médical ?
R : Oui, si le prêt dépasse 200 000 € ou si le remboursement est prévu après le 60e anniversaire de l’emprunteur, le questionnaire médical reste requis.
Q : Puis-je changer mon assurance emprunteur après la loi Lemoine ?
R : Oui, vous pouvez changer d’assurance à tout moment et sans frais, tant que la nouvelle offre présente des garanties équivalentes à l’ancienne.
Q : Comment la loi Lemoine impacte-t-elle les primes d’assurance ?
R : La mutualisation des risques due à la suppression du questionnaire médical peut au contraire entraîner une augmentation des primes d’assurance pour certains profils.